Dix heures venait de sonner, annonçant aux élèves du pensionnat la reprise des cours pour certains, le début ou encore le changement de cours pour d’autres. Déjà le bruit dans les couloirs se faisait entendre, chacun s’accordait une légère pause dans le couloir à parler du cours qui venait de s’achever ou du prochain qui arrivait, pressant le pas pour ne pas se retrouver en retard. Quelques élèves qui n’avaient pas cours se précipitaient dehors pour profiter du beau temps, alors que d’autres prenaient le temps de discuter avec le prof d’exercices incompris ou du prochain contrôle en vue.

La rouquine, qui commençait précisément à cette heure était perdue dans les livres de la bibliothèque à la recherche de légendes en tout genres pour occuper son esprit, ne sachant pas quoi faire d’autre pour s’occuper. Ryôko s’était levée tôt et était partie vers la bibliothèque avec l’idée de trouver le mythe qui occupait les lieux. Elle avait trouvé son bonheur, cinq livres sur ce fameux prince qui aurait laissé son trésor dans un des bâtiments du pensionnat, cela était vraiment captivent sauf que la jeune fille s’aperçut que sur le registre des livres il devait avoir six livres en tout, mais là il en manquait visiblement un... Quelqu’un l’aurait emprunté ? Non impossible la bibliothécaire lui avait assuré que tous les livres se trouvaient là.

Se pourrait-il que le livre qui manque soit, une piste pour son enquête ? Surtout que ce livre était l’une des seule copie du journal intime du prince. Une multitude de questions se bousculaient dans la tête de la rouquine, elle était tellement absorbée par se qu’elle faisait et se qu’elle venait de découvrir qu’elle en avait oublié les cours. Cette soudaine prise de conscience paniqua Ryôko, quelle heure était-il ? Il fallait absolument qu’elle se dépêche de ranger tous ces livres. Apercevant la pendule à travers les étagères, elle se pressa de ranger toutes ses affaires, salua la bibliothécaire et sortie en courant de la bibliothèque.
Où avait-elle cours déjà ? La rouquine était restée trop longtemps dans ses bouquins et avait oublié le plus important : les cours. Elle allait vraiment être en retard, et elle ne se voyait vraiment pas excuser son retard par :

« Je suis à la recherche d’un livre disparu qui parle de la légende du prince et de son trésor ! Alors veuillez excuser mon retard Monsieur… »

Non vraiment ce n’était vraiment pas la meilleure des idées, surtout qu’elle voulait que sa découverte reste secrète pour le moment.

Ryôko passa par le jardin, qui était un raccourci pour rejoindre le bâtiment principal, avec un peu de chance elle ne serait pas trop en retard à son cours. Elle regarda son portable pour y vérifié l’heure : 10h35. C’était visiblement peine perdue, surtout que c’était sa seule heure de la matinée. Elle aurait mieux fait de rester dans la bibliothèque !
Toujours son regard posé sur son portable, elle ne fit pas attention où elle marchait et trébucha par terre. Visiblement elle venait de se prendre les pieds dans quelque chose mais quoi ? Elle ne voulut pas vraiment le savoir, se lamentent plus pour son portable qu’elle avait envoyé un mètre plus loin. Oui elle aurait mieux fait de rester dans ses bouquins !

Bon le plus important est de sourire !
Voilà se que la rouquine se répétait en boucle dans sa tête ne voulant pas la relever pour ne pas découvrir la personne qui avait assisté à sa chute où elle s’était littéralement ‘’vautrée’’ par terre – et là encore le mot est faible. Ryôko ne voulait décidément pas se relever ou du moins pas encore, tant elle avait honte. Elle pensa un moment à son portable et à l’état déplorable dans lequel il devait se trouvait, elle devra surement s’en passer un moment, sans vraiment le vouloir la rouquine venait d’instaurer un nouveau sport : le lancé de portable, pour sûr elle ne serait pas mauvaise dans ce domaine !

Ryôko entendit vaguement une voix masculine qui se rapprochait d’elle, s’excusant de se qui venait de se passait et en prenant soin de demander comment se sentait la jeune fille. Cette voix, lui parut familière, c’est sans doute cela qui lui fit relever la tête. A sa grande surprise, Ren était devant elle, bizarrement toute la gêne qu’elle avait disparut en un rien de temps tellement elle était heureuse de retrouver le garçon, la rouquine se releva d’un bond pour l’accueillir.

- Ren-kun ! Ca fait tellement longtemps ! Qu’est-ce que tu es devenu depuis notre rencontre à la gare ? J’ai entendu dire que tu fais parti du comité des élèves, c’est génial !

Ryôko venait de changer d’humeur en quelques secondes, comme quoi il en faut peu pour lui rendre le sourire. Elle regarda discrètement son portable dans la main de Ren et se sentit soulagée de voir qu’il n’avait rien de cassé. Elle fit ensuite un sourire gêné à son ami, maintenant elle n’avait plus aucune envie d’aller en cours, surtout qu’il ne restait qu’un bon quart d’heure la rouquine ne voulait pas déranger le cours avec les formalités des excuses et justification du retard et d’une certaine manière cela arrangeait bien la rouquine de ne pas passer par là.
Elle s’intéressa un peu plus au jeune homme qui se trouvait devant elle, lui aussi avait trouvé un intérêt incroyable pour un livre jusqu’à même lui faire oublié le monde autour de lui, la rouquine comprenait bien sa situation, elle avait était victime l’heure d’avant... Il avait aussi avec lui d’autres livre racontant des histoires sur la légende du prince, incroyable elle ne les avait jamais vue à la bibliothèque. Soudain une question traversa son esprit, se pourrait-il qu’il soit au courant d’une quelconque information sur le livre disparut de la bibliothèque ? Elle regarda autour d'eux s'il n'y avait pas d'oreilles un peu trop curieuses aux alentours avant de questionner le garçon.

- Dis Ren, toi aussi tu t’intéresse à cette légende qui dit qu’il y aurait eu un Prince dans ce pensionnat et qu’il y aurait laissé un trésor avant de disparaître ?

Ryôko savait qu’elle avait passé l’âge des chasses aux trésors, mais elle était déterminée à trouver ne serait-ce qu’un tout petit indice pour lui prouvait que se qu’elle avancé n’était pas pur enfantillage.