Elle se retourne en entendant du bruit derrière elle. Oh ! Bonjour ! Désolée je ne savais que j'allais recevoir de la visite. Je me présente, je suis Tanya Roguez, fille de Monsieur et Madame Pierre et Anne Roguez. Je suis née à Paris, capitale française (je suis trop forte je connais ma géographie !). Mes parents exercent tous les deux la profession d'homme (et femme) d'affaire. Ils voyagent à longueur d'année, me laissant ainsi seule à la maison durant 17 ans. L'avantage que ça a eu sur moi, c'est que je suis devenue une personne très indépendante. L'inconvénient, c'est que j'ai du mal à venir vers les gens. On va mettre ça sur le compte d'une probable timidité.

Mais bon, commençons par le commencement. Comme je viens de le dire, je suis une personne indépendante et timide. Je rougis lorsque je suis très gênée, ça amusait beaucoup de personnes d'ailleurs de me voir dans cet état... Mais j'ai d'autres qualités et défauts ! Par exemple, je suis plus souvent joyeuse que de mauvaise humeur. Je cache beaucoup de choses derrière un simple sourire, j'ai 17 ans d'expérience derrière moi ! Je suis très souvent calme, et ce depuis ma naissance même. Ma mère m'a raconté lors d'un des rares moments où l'on discute que je pleurais presque jamais quand j'étais bébé. Cependant, la crise d'adolescence vient toujours un jour ou l'autre. Mon calme est toujours resté, mais lorsqu'il arrive que l'on me pousse à bout, je deviens extrêmement violente, au point d'apeuré mon adversaire et d'être presque incontrôlable. Je vous rassure, cela reste très rare, n'ayez pas peur...

Elle lève la tête et fait face à son reflet dans un miroir. Aimeriez-vous voir ce que je vois ? Allez, je suis d'une grande bonté aujourd'hui, je vais vous accorder cette faveur. Non, non, ne me remerciez pas ! Hum... Enfin bref... Fermez les yeux. Imaginez une jeune femme blonde... STOOOOP ! Elle prend un feutre rouge et gribouille la pensée qui vient de sortir de votre esprit. On arrête tout ! Non, non et non ! Toutes les blondes NE SONT PAS des bombes bien roulées et tout, et tout ! Respire Tanya, respire ! Reprenons. Je suis donc une blonde aux yeux bleus, je mesure 1m65 pour 50 kg, ce qui veut dire que je suis de taille moyenne pour un poids légèrement inférieur à la normale. Une taille et des lèvres fines, des fossettes qui apparaissent lorsque je souris, une poitrine honorable selon moi Elle coupe toutes les étiquettes pour garder le suspens. Niveau vestimentaire, je privilégie les jeans et converses en temps normal. Mais vu que je vais atterrir dans un lycée où l'uniforme est demandé sans être obligatoire, je me suis mise à porter des jupes plusieurs semaines avant mon arrivée au Japon. Histoire de s'habituer, de ne pas faire les mêmes gestes que lorsque l'on est en pantalon (les demoiselles qui liront ceci sauront tout de suite de quoi je parle !). Je le porterais lorsqu'il fera beau. Il m'arrive de me maquiller lorsque je suis motivée aussi.

Pour en revenir à mon histoire... Euh... J'en étais où... ? Ah oui ! Je vivais donc à Paris jusqu'à il y a quelques jours. J'avais beaucoup d'ami(e)s et peu d'ennemi(e)s là-bas. L'un des pays préférés de mes parents pour leurs voyages était le Japon. Ils adorent tellement ce pays qu'ils ont décidé de m'apprendre la langue de ce pays, que je maîtrise parfaitement aujourd'hui. Pourquoi un tel changement de pays ? Elle passe sans s'en rendre compte un doigt au niveau de la cicatrice. Quelque chose de grave s'est passé, une chose que j'aurais beaucoup de mal à oublier. J'ai assisté au meurtre de mes deux parents. Et le meurtrier a tenter de me tuer après, sans succès. Survivante, mais une partie de moi est détruite. La personne a été arrêté et condamné à la prison à vie. Quant à moi, j'ai hérité de toute la fortune familiale. J'ai vendu la grande maison, et pris l'avion. Un avion en direction du Japon, pays adoré de mes géniteurs. J'avais fais quelques recherches sur les grandes écoles là-bas et je suis tombée sur le pensionnat Shota. J'ai essayé de dormir pendant le trajet, mais ce n'était pas facile, surtout avec les changements d'horaire... En arrivant, j'ai pris un taxi avec mes valises pleines à craquer de souvenirs et de vêtements (heureusement !). Le paysage autour de moi est merveilleux. Plusieurs minutes s'écoulent, lentement, mais sûrement. Et là arrive le point culminant. Je lève les yeux, les valises à mes pieds. Derrière moi, le taxi redémarre et s'éloigne, loin. Face à moi, des grilles en acier marquent la frontière du pensionnat, mon nouveau chez moi.