Aussi longtemps que je m'en souvienne, mon père n'as jamais été là. Ma mère quand à elle avait beau être frivole, elle prenait le temps chaque soir de me dire à quel point elle m'aimait. Je n'aie jamais connue plus douce personne qu'elle, elle qui a pensé à m'enlever à ma prison dorée à l'âge de six ans. Elle m'a emmenée loin, jusqu'à mon pays natal qui étais de même le sien, l'Espagne.
J'ai coulé là-bas les années les plus enviables d'une vie. Loin de tout je vivais comme toute jeunes espagnoles, à jouer dehors sans prendre la peine de chercher ma mère du regard. Elle était toujours là. Mais ces situations ne sont jamais éternelles, et je fus assaillie de journalistes à l'âge de onze ans. La raison était simple. Mon demi-frère, enfant de la première femme de mon père et héritier du domaine familial était mort.
A l'âge de vingt-cinq ans, il s'était fait assassiné, mêlé à des affaires de contrebandes et de drogues, il était devenu un concurrent des mafias environnantes qui avaient fait valoir leur droit de veto en resserrant son activité radicalement. Je ne l'avais aperçu qu'une fois à une distance raisonnable. Après tout, tous deux n'étions finalement pas du même monde car il avait le pouvoir.
Cependant, le transfert qui s'effectuais dès lors n'était pas là pour mon bien. Mon père ordonnait auprès de ma mère mon rapatriement au japon. J'étais dès lors la nouvelle héritière des industries Kyuji, et donc plus prisonnière que jamais de cette prison dorée devenue mon destin. Je partais ainsi précipitamment les bras chargé de quelques vêtements et de mon chat âgé maintenant de cinq ans.
Ce chat, on me l'avait donné lors de mon arrivé en Espagne. Sur une place, une vieille dame donnait des petits chatons. Nous la rencontrâmes car un de ses chats un peu maladroit m'avait "miaulée à l'aide" un peu plus loin. Seulement, cette femme ne voulut pas reprendre le chat me disant que si il était venu à moi c'était pour une bonne raison. Cette phrase fît rire ma mère qui accepta de l'adopter à la condition que je lui fasse don de tout mon amour.
Ma mère était restée derrière, s'étant dévouée à sa carrière.