Enfin !!!! Elle était ENFIN arrivée ! Après avoir passé plusieurs heures à rouler en moto avec un gros sac derrière elle, Yoru se trouvait enfin devant la grande bâtisse nommé "Pensionnat Shôta " . Un grand sourire de soulagement s'affichait sur son visage . Durant son voyage, son sac était fermement attaché sur sa moto, juste derrière son dos, mais elle avait toujours un peu peur qu'il tombe sur la route , provoquant un accident. Mais bon, tout c'était bien passé et elle avait garé sa moto contre le mur de l'entrée, tout en gardant par inadvertance son case sous son bras. [ Ce dernier est d'ailleurs identique à celui de Celty dans Drrrr 8D ! ] . Elle n'avait pas prit la peine d'enlever sa combinaison de moto , après tout , elle était vraiment pressée de visiter son nouveau lieu d'habitation... et surtout de revoir Shizuo. C'était tout de même exprès pour lui qu'elle était venue ici ! Et puis, ce pensionnat avait tout de même une bonne réputation, elle avait entendu parler de quelques pensionnaires et cela n'avait fait qu'augmenter son envie d'y venir. Alors qu'elle entrait dans le hall, l'air tout étonnée, en se recoiffant de quelques coups de mains, elle apperçu un grand garçon blond au loin . Shizuo ? Non, Shizuo avait une carrure plus masculines, des épaules légèrement plus larges et pas exactement la même coupe de cheveux. Alors un élève ! Cela tombait parfaitement ! Yoru ne savait pas trop à qui parler en arrivant, mais là, elle avait la reponse en face d'elle. Elle s'avança vers se dernier , ses bottes à lacets faisant quelques bruits légers à chaque pas et tapota de la main droite l'épaule du jeune homme, son bras gauche étant chargé de caller son casque contre sa taille. Elle regarda l'élève de ses grands yeux vert et prit la parole.

- Hey ! Excuse moi, je viens d'arriver ici , je suis Tsubasa Yoru... Tu peux me dire ce que je dois faire s'il te plait ?

Cela faisait maintenant un bon quart d'heure que Miki zonait tel une âme en peine dans le pensionnat. Quoique...Âme en peine, pas vraiment. Il était plutôt à la recherche d'éventuelles futures copines avec qui traîner. D'ailleurs, tout aurait pu se passer pour le mieux si un truc vert n'était pas venu le déranger durant la contemplation d'une magnifique mini-jupe scolaire. Agacé, il regarda ledit "truc vert" de haut et reprît son plus beau sourire. Si elle avait été un laidron, Miki aurait certainement crisé, mais vu la poitrine exquise que moulait la tenue motarde de son interlocutrice, le Nakamura s'abstînt. Et autant le dire, ses lèvres était aussi appétissantes que ses deux..obus ? Toutefois, lorsque la jeune femme lui indiqua son prénom, Miki se crispa. Yoru ? C'était pas..Un nom de mec ça ? Pris d'un soudain fou rire, le blond resta plié en deux pendant quelques minutes avant de reporter son attention sur ladite Tsubasa Yoru.

"Mh désolé. Une fille avec un nom de mec c'est pas forcément commun. Bref, je suis Nakamura Miki. Et concernant ce que tu dois faire..."

Il la toisa de haut en bas, et hocha doucement la tête avec un air mielleux.

"Tu devrais te rendre à la chambre qu'on a assignée à ton inscription. Tu veux que je t'accompagne ?"

Yoru resta silencieuse lorsque sa nouvelle rencontre se mit à exploser de rire. Quoi ? Qu'est ce qu'elle avait ? Un truc sur la tête ? Peut être que ses cheveux étaient mal coiffés et donnaient une coupe façon " Bonjour, je m'appelle Jean-François - Henri " . Mais non, elle n'eu pas besoin d'attendre bien longtemps avant de comprendre que c'était son prénom masculin qui avait provoqué le fou rire de l'inconnu. Il le dit lui même. Alors, que se soit pas commun, on en a rien à foutre ! Yoru serra les poings . Comment..Comment ce mec osait-il rire ?! Ce genre de remarques, on lui faisait quand elle était au primaire ! Pour qui ce gros boloss se prenait-il ? Sûrement pour un beau gosse irrésistible ! La seule chose que Yoru trouvait irrésistible sur le moment, c'était l'envie de lui donner un gros coup de poing dans la gueule. Mais elle se retint. Après tout, elle venait d'arriver et se faire des problèmes dès le départ n'était pas une bonne idée. Elle voulu répondre lorsque le petit blondinet se présenta à son tour. Nakamura Miki ? Non mais....là fallait pas abuser. Yoru bomba sa poitrine et croisa les bras en lançant un regard de défi au jeune homme qui lui faisait face.

- Nakamura Miki ? Tu te fous de ma gueule alors que tu portes le nom cliché d'une petite pouf japonaise ? Non mais là c'est drôle. Tu passes pas , mais alors là, pas du tout pour un con.

You resserra ses bras, ce qui sans qu'elle s'en rende compte gonflai encore plus sa poitrine . Elle tourna la tête comme si celle de Miki la dégoûtait. Puis , sans qu'elle exerce le même mouvement, ses yeux regardèrent en direction du blondinet. Elle l'observa un moment et un petit sourire moqueur apparut sur ses lèvres.

-Enfaite ... J'ai entendu parler de certains pensionnaires... dont toi... Selon ce que j'ai entendu , LE Nakamura Miki était un bel homme , grand et sensuellement délicieux à regarder n'hésitant pas à rendre les jeunes filles heureuses en faisant battre leur coeur si vite que cela donnait l'impression qu'il allait exploser .. T'es sûr que c'est bien toi ? Franchement, je te trouve plutôt banal , t'as pas de charme et pourtant tu te prends pour un grand séducteur. Surtout pour un mec qui a un nom de fille. C'est presque...drôle ?


Yoru eu un grand sourire vainqueur. Elle se doutait bien qu'il allait avoir une bonne répartie et qu'allait sûrement prendre cher en retour, il en avait l'air. Elle ne le sous-éstimait pas , loin de là, elle attendait beaucoup de ce mec qui se prenait pour un Don Juan. Mais , elle s'en foutait, ca fera quelqu'un sur qui se défouler. Il n'était pas le seul pensionnaire , elle pouvait toujours trouver d'autres personnes avec qui faire koupin-koupin.

Une larme au coin de l'oeil, Miki fût tellement occupé à reprendre son souffle qu'il n'entendît presque pas la réplique de Yoru. Yoru...Pff quel nom pour une nana ! Encore légèrement amusé par cette constatation, le Nakamura ne réagît à la réplique de la verte que lorsqu'il entendît "pouf japonaise". Surpris, le blond releva la tête et les précédentes paroles de l'excentrique lui revinrent immédiatement en tête. Qu'il ait un nom de fille, il s'en foutait comme de sa première couche, et autant le dire, le fait qu'il fasse "nom de pouf japonaise", faisait que son prénom le représentait à merveille. Non pas qu'il était une sorte d'adaptation masculine d'une poufiasse, mais il fallait le reconnaître, il n'en était pas loin. Ainsi, Miki se contenta de hausser les épaules avec désinvolt et regarda Yoru dans les yeux avec une air amusé.

"J'm'en fous. Au moins mon nom colle avec ma personnalité. Yoru ça fait limite personnage de vieux manga périmé. Et puis, tu m'excuses, mais y a quand même vachement mieux comme noms de mecs pour une fille."

Le blond la toisa alors de haut en bas, quelque peu ravi de la voir remonter sa poitrine en croisant ses bras. L'envie de l'embarquer dans sa chambre le saisît soudainement, mais mieux valait ne pas s'attirer d'emmerdes en commettant pour ainsi dire un "viol". Puis, alors qu'il s'apprêtait à lui sortir une remarque sur son physique avantageux, Miki se prît dans la tronche une remarque bien cinglante de la part de Yoru. Elle avait de la gueule la jolie damoiselle.

"T'as juste les yeux dans le cul ma belle. Quand on est laide comme un trou, on voit forcément pas la beauté des autres. Ah et mon nom de fille fait en parti mon charme. Au moins, je me démarque des autres autrement qu'avec des tifs de la même couleur que la merde d'une oie malade."

Il ajouta à cela un sourire en coin qu'il voulait absolument espiègle, et regarda Yoru dans les yeux. Elle le cherchait ? Elle finirait par le trouver.

Ah, effectivement. C'était un gros con. Ce petit péteux se prenait réellement pour un homme merveilleux avec un zgueg d'une puissance incroyable. A ce sujet , Yoru serrait les dents pour s'empêcher d'y donner un gros coup de pieds. Oh , oui, ça aurait été merveilleux. Au moins, cela aurai évité qu'il se reproduise pour créer des saloperies de son genre. Résister... Résisteeeeeeeeeer !!!!! Elle finit par concentrer sa colère en se redressant, en laissant tomber tomber son casque sur le sol pour attraper Miki par le col de sa simple main gauche, tandis que sa main droite servait à s'appuyer contre sa propre taille. Position signifiant tout simplement que là , Yoru était énervée. Elle mordillait sa lèvre inférieure en regardant violament Miki dans les yeux. Sa poitrine était toute proche du torse du jeune homme et il était de même pour leur visage.

- T'as que ça à foutre critiquer ma couleur de cheveux ? Au pire, je peux toujours la changer, alors que toi ta connerie elle restera toujours, malheureusement pour toi. Mais saches que je n'en air rien à foutre de ton avis. Vert, ça peut faire penser à la nature et à la pureté, mais tu connais pas ce mot vu comme tu es sali par tes actes degeulasses. Mais...

Yoru prit soudainement un air triste, faussé évidemment, et desserra sa main du col de Miki .

- Oooooh... Mais je comprends... Tu agis comme ça parce que... tu as manqué d'affection féminine... Tu t'es peut être senti seul alors... Alors tu te sens plus " homme " en agissant comme un vieux chien en periode de rut... Ca te rassure de te sentir viril comme ça, à pouvoir coucher avec pleins de jeunes filles.... Ca manque un peu de finesse tout ça... Mais rassure toi, ta finesse à toi, c'est ta virilité !

Yoru afficha un grand sourire puis elle se baisse en pliant ses jambes pour ramasser son casque qui par chance ne s'était pas cassé et n'avait pas roulé à trois milles kilomètres. Elle le prit à deux mains et, se relevant , elle regarda à nouveau Miki avec un regard froid.

- Bon, tu m'excusera mais maintenant j'aimerais parler à des gens qui ont pas besoin de coucher tout les soirs pour se sentir cool et sexy. Mais je me dois, avec dégout, de te remercier pour m'avoir dis ce que je devais faire. La chambre hein ? Je me souviens plus du numéro, je demanderai à quelqu'un d'autre.

Yoru se retourna et se mit à marcher en direction de la sortie. Non , elle ne s'était pas trompé et savait bien que le chemin qu'elle avait prit la menerai dehors, mais elle n'en avait rien à foutre. Tant qu'elle ne voyait pas la salle gueule de Miki, elle était heureuse. Tout en marchant elle marmonna.

- Tfaçon j'suis pas aussi moche que ça...

Miki écouta d'un air vague les divagations pures et simples de son interlocutrice. Saisi par le col, il regarda la jeune femme droit dans les yeux, surpris de voir qu'elle avait en fait des iris remarquablement beaux et enivrants. Ainsi, le Nakamura passa plus de temps à regarder les pupilles de son interlocutrice qu'à l'écouter déblitérer toutes sortes d'âneries plus débiles les unes que les autres, et qu'il préféra juger infondées -même s'il n'en avait pas écouté les trois quarts. Et ce fût uniquement lorsqu'elle le lâcha pour ramasser son casque tombé au sol, que Miki retrouva ses esprits. Yoru lui balança alors qu'elle irait chercher quelqu'un d'autre pour l'aider et face à cela, le blond haussa délibérément les épaules. Il tiqua face à la remarque de la jeune femme sur le fait qu'il couche avec de nombreuses filles, pour -d'après ce qu'elle se plaisait à dire, se rendre cool et sexy, et lui lança un regard cinglant.

"Bah, au moins elles prennent leur pied. Après venant d'une pucelle frustrée, ça m'étonnerait pas d'entendre un flot de remarques de ce genre. Si ta vie de Sainte-Nitouche te plaît pas, évite de te défouler sur d'autres. Peut-être qu'un jour un pauvre type voudra bien de toi. Quoique...Même aveugle, je te baiserai pas, moi."

Il avait bien conscience du semblant de puérilité dans ses paroles, mais n'y prêta pas plus attention, et saisît brusquement le poignet de la Yoru alors que celle-ci semblait décidée à s'éloigner vers la sortie du pensionnat.

"Les chambres, c'est de l'autre côté, ma belle."

Et alors qu'elle ouvrait tout juste la bouche pour -à tous les coups, l'insulter à nouveau, Miki posa brusquement ses lèvres sur celles de la verte et introduisît sa langue dans la bouche de Yoru sans aucune gêne. Et une fois satisfait, il s'écarta de la jeune femme, prêt à anticiper la moindre gifle de sa part. De toute façon, il n'en avait rien à foutre, puisqu'il était en partie masochiste.

"Fais pas la tronche. Tu pourras au moins te vanter d'avoir été embrassée par moi. Tu sais combien de filles tueraient pour être à ta place ?"

Yoru resta immobile. Elle faillit laisser tomber son casque une deuxième fois. Sa bouche violée il y a quelques secondes à peine restait légèrement entrouverte. Ses yeux regardait vaguement Miki. Elle resta silencieuse quelques instants, voulu prendre la parole, mais sa voix se bloqua. Elle baissa les yeux, avala sa salive et arriva enfin à prononcer quelques mots.

- Pucelle frustrée... Hein.... Juste que j'ai pas envie d'offrir ma virginité au premier connard qui passe. Je... Je préfère passer ma vie de cette façon plutôt que de coucher avec un mec comme toi. Si c'est comme tu as essayé de le faire avec moi que tu obtiens toutes tes conquêtes, tu es encore plus... répugnant que je le pensais. Je ne me vanterai jamais d'avoir été embrassé par des lèvres salies. Et peut importe le nombre de pauvres filles prêtes à tuer pour être à ma place, car moi je prête à me tuer pour l'avoir été. Tu es un monstre ignoble, comment peut tu te regarder dans un miroir sans te considérer comme un être pathétique....? Tu me dégoutes.. Tu me dégoutes tellement...

Yoru sentait des larmes couler sur ses joues. Des larmes de tristesse que le premier mec qui l'embrasse ne soit qu'un pauvre connard qui mérite de se prendre un coup entre les jambes ? Pas seulement. Des larmes de colères. Oui, Yoru était réellement en colère. Pas celle où ele l'aurai frappé de toute cette force, mais celle où elle était tétanisée sous le choc et se sentait mal, celle où elle aurai été prête à exploser. Elle était horrifiée par cet homme immonde. Elle qui était venue pour trouver Shizuo se voyait en train de se ridiculier à " pleurer " devant un salopard.

- Je veux plus jamais te voir.

Yoru prononça ces paroles cinglantes en regardant Miki dans les yeux. Un regard comme un coup de couteau. Elle se retourna et continua sa route en sentant que les larmes continuaient de rouler sur sa peau. Elle avait honte. Honte de s'être faite embrassée par Miki, honte d'avoir pleuré devant, honte de tout. En le réalisant elle accelera le pas en mettant le bout de ses doigt sur sa bouche qu'elle considérait comme degeulassées à tout jamais.

Sérieusement, elle ne pleurait pas là ? Si ? Interloqué par la réaction de Yoru, Miki fût pris de court et ne sût tout bonnement pas quelle acte adopter. Il avait prévu tout sauf ça. Lui qui s'était juré de ne jamais faire pleurer une fille, il se retrouvait à présent avec une madeleine sur les bras, qu'il connaissait à peine qui plus est. Et comme ça, involontairement, une culpabilité poignante lui serra l'estomac. Oui, il était égoïste, égocentrique, narcissique, mais pourtant, chaque fois qu'il réussissait à faire pleurer une femme, irrémédiablement la culpabilité l'envahissait. Aussi, lorsque la verte lui sortît un discours entier sur la façon limite extrême dont elle le répugnait, Miki se contenta de se taire. Il était en tord, il le savait et ne voulait pas réellement l'accepter.

"Je...Je pensais vraiment pas que tu réagirais comme ça..."

Et même si tout cela l'agaçait, il fallait l'avouer, les mots lui manquaient. Il ne s'était jamais retrouvé dans ce genre de situation. Aussi, la seule qu'il trouva à ajouter fût un simple :

"Désolé."

Il s'en fichait un peu à vrai dire, d'être pardonné ou pas, tant qu'il savait qu'il s'était excusé. Et lorsque Yoru commença à s'éloigner, Miki ne broncha pas. Il n'avait aucun droit de la retenir, ni même de l'arrêter, mais plus que tout, il haïssait ce sentiment de culpabilité. Il aurait d'ailleurs tout donné pour être à un autre lieu à l'heure actuelle. Le fait qu'il ait fait pleurer une fille, il ne pouvait simplement pas le tolérer.

"Sincèrement, je m'excuse, finît-il simplement par marmonner."

"Sincèrement, je m'excuse"

Yoru s'arreta de marcher. Restant immobile, debout, dos à Miki . Elle serrait son casqe fort contre elle. Pourquoi avait-elle doc pleuré ?! Ce n'était pas son habitude, de pleurer comme ça, pour un rien. Normalement elle l'aurait frappé et insulté chaque fois qu'elle le verrait. Peut être qu'elle était devenue un peu plus sensible avec le temps ? Non , c'était pas ça. Elle était surement sur les nerfs après avoir fait un long voyage . Ca devait être ça. Elle essuya ses larmes avec le dos de sa main en prenant garde de ne pas faire couler son maquilage, ce dernier qui par chance resta impeccable . Puis elle tourna la tête, et se retourna complètement vers Miki. Comme si ce dernier se sentait mal d'avoir fait pleuré une fille alors qu'il le faisait tout le temps ! Toutes ces victimes fondaient surement en larmes lorsqu'on leur parlait de celui qui leur avait brisé le coeur. Pourquoi fallait-il qu'elle ai pleuré devant un abruti pareil ?! Mais pour une raison inconnu, Yoru inspira et se mit à parler.

- T'es qu'un gros con, mais, dans mon extreme bonté , je te pardonne. Les conditions sont : tu oublies ce que tu viens de voir, je n'ai PAS pleuré ! Et tu n'oublies jamais que je te méprise totalement. T'as compris le mauvais playboy ? Si je suis aussi gentille avec toi c'est que je veux blesser pas ta virilité, elle est déjà assez fragile comme ça.

Yoru eu un petit sourire au coin des lèvres et le regard petillant. Cette fois, il n'était pas vainqueur comme les fois précedentes, mais plutôt joueur.

- Ah et aussi, sois plus respectueux envers une fille dont tu ne t'es pas genée pour mater la poitrine tout à l'heure, abruti.

La concernée finit sa phrase avec un petit rire amusé.

Plus les secondes s'écoulaient, plus Miki sentait son coeur se serrer. La voir partir n'était pas un problème, il s'en fichait à vrai dire, puisqu'il ne la connaissait ni en noir ni en blanc. Mais finalement, ne pas savoir si elle lui pardonnait ou pas l'emmerdait profondément. Et lorsqu'au final Yoru se tourna vers lui, ses larmes à présent séchées, Miki souffla un bon coup. Il n'avait aucune raison de stresser de cette façon. C'était limite puérile et digne d'une pucelle angoissée à l'idée de se faire sauter pour la première fois.

- T'es qu'un gros con, mais, dans mon extrême bonté , je te pardonne. Les conditions sont : tu oublies ce que tu viens de voir, je n'ai PAS pleuré ! Et tu n'oublies jamais que je te méprise totalement. T'as compris le mauvais playboy ? Si je suis aussi gentille avec toi c'est que je veux pas ta virilité, elle est déjà assez fragile comme ça.

- Hahan. Mademoiselle assume mal le fait de pleurer devant un mec ? Que tu me méprises je m'en branle un peu tu vois, tant que tu t'éclates pas à m'emmerder par quelque moyen que ce soit. Ah et ta gentillesse, torches toi avec.

Il ne voulait pas l'avouer, mais il avait été légèrement vexé du revers que lui avait envoyé Yoru en réponse à ses sincères excuses. Très bien, il retiendrait la leçon. Plus jamais il ne s'excuserait devant une ingrate de ce genre.

- Ah et aussi, sois plus respectueux envers une fille dont tu ne t'es pas genée pour mater la poitrine tout à l'heure, abruti.

Miki éclata littéralement de rire, oubliant presque sa vexation (Oui ça se dit !) passée, et reporta son regard sur la jeune femme.

- Tu me demandes de te respecter pour tes gros nibards ? Mh soit. Mais tu ne devrais pas te plaindre de te faire reluquer par moi.

Tout sourire, il sortît de sa poche un morceau de papier légèrement chiffonné et s'avança vers Yoru pour placer le papier dans son casque. Qu'y avait-il dessus ? Certainement son numéro de portable ou un truc dans le genre. Même s'il était parfaitement conscient qu'elle le déchirerait, ou le brûlerait même, il s'amusait un peu en provoquant cette fille, pour le moins...Intéressante ?

Yoru voulut une seconde fois frapper le petit effronté [ OH ! QUELLE INSULTE ! ] lui faisant face. Non mais il se prenait VRAIMENT pour un beau gosse ?! Comment les filles pouvait juste avoir envie de coucher avec un mec comme ça ? Elle s'appreta à répondre quand le gros boulet s'avança vers elle et l'envie de se venger rongeait Yoru . Il se pencha et déposa un papier dans le casque de la jeune fille. Mais qu'est ce qu'il foutait ?! Il lui donnait son numéro ? Non mais ... Genre le gars, trop sexy et tout, qui se balade toujours avec son numéro dans sa poche. Ou alors une fille lui avait refusé . Hahaha, cette pensée amusa beaucoup Yoru mais quand elle regarda Miki qui avait l'air tout fière de lui, tout fière de prendre le dessus, son sourire s'effaça. Se venger, c'était la seule chose à laquelle elle pensa. Elle le saisit par le bras le rapprocha de lui , et glissa sa main sur le coup de jeune homme puis... plongea ses lèvres dans les siennes. Yoru embrassa passionment et avec dégout celui qui avait violé sa bouche quelques minutes avant. Son baiser se termina lorsqu'elle mordu volontairement les lèvres de Miki, puis se recula, s'essuya la bouche avec la manche de sa combinaison et lança un regard froid et au fond joueur à celui qui lui faisait face.

- Tu me voles un baiser, je t'en vole un. Même si ça doit me dégouter. Mais peut être cela fait partie de la gentillesse que je peux me foutre au cul n'est-ce pas ?Et te branler des choses, ça doit être quelque chose que tu connais bien. Malgré le fait que tu ne sois qu'un gros salopard, tu t'es excusé alors , merci...

Le ton de sa phrase baissa sur la fin. En même temps qu'elle parlait elle avait regardé dans son casque et prit le petit papier . Désormais en train de le lire, elle leva les yeux vers Miki.

- Ton numéro hein ? Je pense pas en avoir besoin . Ah aussi , j'éspère que je t'ai pas mordu trop fort.

C'est vrai que Yoru n'y pensait que maintenant. Elle l'avait fait pour ce venger, mais elle y était allé vraiment fort. C'était ça , être impulsive. C'était ça, être Yoru.

Pris de court par la réaction de la verte, Miki ne répondît même pas au baiser que lui arracha Yoru. Il ne le regretta d'ailleurs pas, vu la façon violente dont elle mît fin à cet échange langoureux. Un peu plus et sa langue y serait passée. Fort heureusement, le blond avait été tellement abasourdi qu'il s'était tenu calme. Et lorsqu'enfin il prît conscience de la douleur vive que lui infligeait la morsure de de l'adolescente sur sa lèvre inférieure, Miki posa ses doigts sur sa bouche, surpris de sentir un léger goût de sang sur sa langue. Aucun doute, cette p*tasse lui avait bel et bien défoncé la lèvre inférieur. Toutefois, alors que n'importe quel garçon "normal" aurait insulté la Tsubasa de tous les noms, Miki passa sa langue sur sa lèvre d'un air aguicheur et gloussa un court instant.

- Tu me voles un baiser, je t'en vole un. Même si ça doit me dégouter. Mais peut être cela fait partie de la gentillesse que je peux me foutre au cul n'est-ce pas ?Et te branler des choses, ça doit être quelque chose que tu connais bien. Malgré le fait que tu ne sois qu'un gros salopard, tu t'es excusé alors , merci...

- Tu me "voles" un baiser ? J'aurai plutôt dit que tu m'en as offert un. Rassures-moi, c'était pas ton premier baiser, si ? Parce, j'dis ça j'dis rien, mais t'es douée. Reste à voir si tu t'en sors au lit.

Et indéniablement, plus il la regardait, plus la sensation de cet échange lui revenait et plus il sentait une certaine excitation l'envahir. S'il était masochiste ? Très certainement. Miki avait toujours aimé les femmes violentes.

- Ton numéro hein ? Je pense pas en avoir besoin . Ah aussi , j'éspère que je t'ai pas mordu trop fort.

- C'est ce qu'elles disent toutes au départ. Et pour la morsure, je pense que ça ira pour l'instant.

Il ajouta à ces paroles un sourire espiègle et passa à nouveau sa langue sur la lèvre blessée.

- Cette histoire risque de finir au lit. Alors autant qu'on s'arrête là pour l'instant, non ? Tu cherchais pas ta chambre toi ?

Yoru regarda Miki étonnée. Même pas faché ?! Vraiment ?! Mais il aimait souffir ou quoi ? Pourquoi il agissait pas normalement comme tout le monde ? Enfin, Tsubasa avait tout de même eu une action... peu commune. Elle était mal placée pour dire des gens qu'ils étaient bizarres , et elle aimait par dessus tout jouer avec les gens. Ce gars qui l'a dégoutait , qui se permettait de sortir des phrases violentes et provocatrices sans même s'en inquiéter... ce gars...franc ? Il était un peu comme Yoru , dans un certains sens. Et le comble était qu'ils étaient tout les deux victimes d'un nom du sexe opposé. La jeune fille continuait donc de regarder Miki avec ses grands yeux à la jolie aux iris vertes. D'ailleurs , de quelle couleur étaient les yeux du blondinet ? ... Bleu ? Ah oui, bleu. Blond avec les yeux bleus , pas très original. Vraiment, Yoru ne le trouvait pas irresistible , physiquement, elle le trouvait... banal . Toutes les filles seraient surement horrifiée d'entendre ça, mais Tsubasa préférait les hommes avec du charme, un petit quelque chose. Des hommes drôles. Tout ces pensées vagabondaient dans la tête de Yoru tandis que ses yeux regardaient en direction de Miki, mais flottaient un peu dans la vide. Puis elle reprit ses esprits. Et elle lança un regard énervé au garçon. Elle prit la parole avec un ton ironique.

- Si, c'était mon premier. Petit chanceux vas, tu viens encore de dépuceler une partie d'une demoiselle innocente. Je suis la numéro combien sur ta liste de proies ? Y'en a beaucoup d'après ce que j'ai entendu dire....

Yoru ne voulait pas totalement rejeter Miki, non, elle s'amusait bien trop pour ça. Et elle voulait continuer. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas joué à la provocatrice comme ça, peut être même la première fois. Elle s'en souvenait vaguement, mais elle n'était jamais allée aussi loin. Elle s'aprocha de Miki, glissa son doigt sur la lèvre inférieure du jeune garçon , là où se trouvait une petite perle de sang, rapprocha sa main de sa propre bouche et lecha doucement le bout de son doigt. Elle leva ensuite les yeux vers Miki.

- Pour l'instant tu dis ? Hmm... Je pense que ça va pas être possible. Après tout je suis laide comme un trou.

Elle lança un petit regard malicieux à Nakamura. Oui, elle s'amusait vraiment.

Deux minutes. Juste DEUX minutes. C'était quoi cette bipôlaire limite en chaleur là ? Un instant plus tôt, elle pleurait limite sa mère parce que Miki lui avait volé son apparent premier baiser, et voilà qu'en plus de l'aguicher, elle le provoquait ouvertement ? Elle voulait jouer. Soit, il jouerait. Miki ignora alors totalement les premières paroles de la verte et saisît soudainement la main que la jeune femme portait près de ses lèvres remarquablement appétissantes. Entrelaçant ses longs doigts à ceux de la verte, il l'écouta ressasser la précédente critique qu'il lui avait faite par rapport à la laideur qui, il fallait le dire, il lui avait inventée. Loin d'être laide, Yoru était certainement l'une des filles les attrayantes de ce pensionnat -pour ce qu'il en avait vu du moins. Et plus il la regardait, plus il sentait cette envie pressante de la faire sienne. Comme la plupart des malheureuses filles qui croisaient sa route.
Sa main à présent liée à celle de la Tsubasa, il saisît le casque de la jeune femme dans son autre main, et l'attira brusquement contre lui. Il prît tout de même le soin de se mettre dans une position où son entrejambe ne risquait rien, et plongea son regard dans celui de Yoru.

- Arrête de me provoquer, ou je ne donnerai pas cher de ta virginité, ma belle.

Un autre mot de travers, et Miki n'hésiterait pas s'imposer sur le corps de la jeune femme. Pas en la violant ou autre non. Disons que le Nakamura aimait spécialement laisser des marques de son appartenance sur ses...Jouets ? Les lèvres rosées du blond s'étirèrent en un sourire amusé. Finalement, elle était beaucoup moins ennuyante qu'elle n'en avait l'air.

[H.J : Je me suis retenue pour le succion ! *Va se jeter sous un train*]

Mais c'est que ça commençait à devenir chaud là ! Comment la situation avait-elle pu changer à ce point ? Récapitulation des faits : une nouvelle rencontrontre, échanges de vannes , pétage de cable inhabituel de la part de Yoru et maintenant... Une situation...étrange ? Non, vraiment, Tsubasa ne comprenait pas comment elle pouvait se retrouver dans une tel position avec un inconnu qui , de plus elle avait eu envie de l'empecher d'avoir des enfants à tout jamais il y a quelques secondes et là elle se retrouvait à jouer avec lui de façon peut être un peu trop...proche... Mais cela amusait tellement Yoru ! Elle se sentait toute contente de pouvoir être encore plus extravertie que d'habitude . Et de toute façon personne n'était présent. La jeune fille sentait le torse de Miki contre sa poitrine. Vraiment, leur position était indécente. Mais elle n'y fit pas attention, trop préoccupé par le fait de s'amuser avec le petit blondinet. Elle glissa sa main sur le visage de Miki en le regardant dans les yeux .

- J'offrirai ma virgnité à l'homme qui sera capable de combler ce vide en moi... Je me doute que tu ai la grandeur pour ça...

Yoru sortit cette phrase lourde d'insinuations avec un grand sourire au lèvres puis elle se détacha des bras du jeunes garçon. Elle attendait avec impatience de voir la suite des choses, tout en sachant que ,comme l'avait dit Miki , pour l'instant ils ne ferraient rien. Peut être même jamais. Mais pour le moment la situation était bien amusante.

Face à la retraite involontaire de Yoru, Miki ne pût que se contenter d'émettre un léger rire satisfait. Au moins, c'était ça de gagné. Mais il avait beau laisser croire, jamais il ne la laisserait filer. Ô que non. Elle s'était attirée des ennuis plus gros qu'elle en provoquant le Nakamura de cette façon. Toutefois, le blond balaya bien vite ces évènements de ses pensées, et se focalisa à nouveau sur la Tsubasa. Cette histoire finirait au lit, et même si Yoru prétendait le contraire, Miki savait pertinemment qu'elle en redemanderait une fois qu'il lui aurait donné ce qu'elle attendait d'un homme, un vrai.

- Si c'est de l'amour que tu attends, je suis désolé de te décevoir mais j'ai remis ma lettre de démission il y a longtemps.

Plus que tout, l'amour le dégoûtait, et depuis sa rupture avec sa précédente petite amie quelques années auparavant, le Nakamura s'était juré de ne plus jamais retomber amoureux. Il ne voulait pas souffrir une nouvelle fois de ce manque immense qu'il avait ressenti lorsqu'elle était partie. Mais autant arrêter d'y penser. Ainsi, Miki se tourna vers la verte et lui sourît de toutes ses dents.

- Amène toi, j'te fais visiter.

Yoru s'appretta à répondre quand elle se rappela de la raison de sa précense ici. Elle mordilla le bout de ses doigts en réfléchissant et en regardant dans le vide puis elle eu un petit soupir. Son regard se releva vers celui de Miki qui attendait sa réponse .

- Je sais que tu as envie de passer beaucoup de temps en ma compagnie mais j'ai d'autre choses à faire pour le moment.

Yoru lança un petit sourire désolée à Miki puis s'avança dans la direction d'un couloir, étant donc obligé devant passer devant le jeune garçon. Quand elle arriva dos à lui, elle se permit de se retourner et donner un petit coup de la main dans l'arrière de la tête de Miki en tirant la langue.

- A une prochaine, petit tombeur !

Elle se retourna à nouveau pour continuer sa route et quand elle fit assez loin, elle s'arreta , tourna la tête vers Miki et parla assez fort pour que ses mots l'atteignent.

- Ah, aufaite, c'est toi qui a démissionné ou... on t'as viré ?

Yoru finit sa phrase en regardant Miki dans le plus profond des yeux. Ceux de la jeune fille reflétait une lueur de vainqueur. Elle eu un grand sourire puis continue sa route à la recherche de Shizuo ou d'autres pensionnaires.

S'il avait été viré ? Mh, très certainement. Lui-même n'en savait rien, et à vrai dire, il ne voulait pas le savoir. D'ailleurs, il n'avait jamais réellement compris pour quelles raisons Mee Na, son ex copine -une charmante sud coréenne, l'avait soudainement "trompé" sans aucun regret. Durant longtemps, il s'était remis en question. Avait-il été un bon petit ami ? Était-il assez présent ? La plupart de ses amies s'étaient ennuyées à le rassurer durant des semaines entières en lui disant qu'elles aurait adoré être à la place de Mee Na, que cette fille avait une "chance incroyable". Miki n'y avait jamais cru. Il savait pertinemment qu'il était resté ingrat même avec cette p*tasse qu'il aimait tant autrefois. Il n'allait pas voir ailleurs, bien au contraire, il n'avait d'yeux que pour Mee Na. Seulement, son égoïsme, son narcissisme et son égocentrisme démesurés avaient certainement poussé la jeune femme à le fuir comme elle l'avait fait. Le blond secoua alors machinalement la tête de gauche à droite. Il n'avait pas le temps de se lancer dans de tels discours intérieurs. Puisqu'après tout, s'il était parti d'Osaka, c'était bien pour oublier ne serait-ce que temporairement la plupart des lieux qui lui rappelaient sa relation avec Mee Na. Et il fallait le dire, la blessure était encore vive.

- On m'a viré pour mieux pour me remplacer ! cria-t-il, espérant ainsi que sa voix parviendrait à Yoru. Sauf qu'au final lui aussi s'est fait viré...

Il ricana en repensant à cet enfoiré de Koji -certainement son pire ennemi, qui s'était joliment fait largué par Mee Na après deux ans dans une relation uniquement basé sur le sexe. Et sur cette pensée, il haussa les épaules avec un sourire amusé et entreprît de repartir à la recherche d'une quelconque fille qui accepterait de passer la fin de la journée avec lui...Dans son lit.